Il y a des dictons populaires qui parfois s’avèrent vrais et d’autres faux. En tout cas, souvent, l’origine de certains dictons s’appuie sur des constatations qui, avec le temps, ont pu être confirmées. Nous sommes en mai et ce dicton bien connu nous dit « En avril, ne te découvre pas d’un fil ; en mai, fais ce qu’il te plaît ».
Cela peut se comprendre, car en avril, et on l’a bien remarqué, il fait encore froid. Par contre, en mai, c’est la chaleur qui, normalement, revient : manger sur nos terrasses, temps de repos sur la chaise longue dans nos jardins avec les doigts de pieds en éventail et un bon verre de citronnade bien fraîche avec la paille pour bien siroter sous le soleil, les randonnées dans la belle région du Morbihan et en particulier au bord de l’océan etc. Oui, dans ce sens-là, « Fais ce qu’il te plaît » prend tout son sens. Mais au point de vue spirituel, il vaut mieux éviter le « Fais ce qu’il te plaît ».
Galates 5 v 17 « En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine. Ils sont opposés entre eux, de sorte que vous ne pouvez pas faire ce que vous voudriez. »
1 Corinthiens 6 v 19 à 20 « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. »
Comme j’aime le dire et le répéter, notre relation avec le Seigneur est une relation d’amour et non de servilité. Ce que certains commentateurs appellent « la loi de Christ » est le fondement de notre relation avec Dieu et notre prochain : Marc 12 v 28 à 34 Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha, et lui demanda: Quel est le premier de tous les commandements ? Jésus répondit: Voici le premier: Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ; et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. Le scribe lui dit: Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui, et que l’aimer de tout son coeur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices (c’est la loi et les prophètes). Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit: Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osa plus lui proposer des questions. (De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. Matthieu 22 v 40). Autrement dit : tout ce qu’enseignent la loi et les prophètes se résume dans ces deux commandements.
Justement, cette « loi de Christ » m’amène à ne pas ou plus faire ce que je veux et comme je veux car, étant racheté par sa mort sur la croix, j’appartiens à Christ et j’ai un devoir « d’amour » non seulement envers mon Seigneur (et il passe en premier dans nos vies), mais aussi envers mon prochain.
Malheureusement, nous voyons trop souvent l’inverse ; on dit aimer Dieu et on a de l’animosité envers son prochain. Si c’est le cas, alors il faut être vrai : si je n’aime pas mon prochain, quel qu’il soit, alors je n’aime pas Dieu comme je devrais l’aimer car là, je suis en pleine contradiction et désobéissance à la « loi de Christ ».
Faire ce que je veux et comme je veux en utilisant le Seigneur, c’est une forme de mépris de la volonté de Dieu. Lisez et considérez l’affaire de Koré, Dathan et Abiram dans Nombres 16 ; Myriam la soeur de Moïse dans Nombres 12 (ils se servaient d’arguments spirituels pour, en fait, servir leurs volontés et ambitions et cela s’est mal terminé car l’amour obéissant pour Dieu n’était pas leur( but) et Absalom dans 2 Samuel 15, (lui aussi s’est servi de Dieu pour assouvir sa soif de pouvoir).
Nous avons tellement besoin de réaliser, peut-être tout à nouveau, que la volonté de Dieu est toujours la meilleure car son amour est tellement au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer ou penser. Il nous veut tellement de bien ; il est le Père par excellence dont les désirs se portent constamment à nous bénir et nous encourager.
Toute l’énergie de sa volonté est toujours en notre faveur, toujours pour notre bien même si cela doit, parfois, passer par le brisement, la souffrance.
Le Seigneur n’est pas un tortionnaire qui prend plaisir à nous faire passer par des épreuves. Nous sommes trop souvent dans le reproche envers Dieu quand il permet certaines épreuves. Considérons que, comme des brebis têtues et obtuses, nous fassions trop selon notre volonté, pensant que nous sommes dans notre bon droit et que nous fonçions alors tête baissée. Par amour, par compassion pour nous, le bon Berger nous arrête pour nous éviter le pire et le pire en ce qui concerne le chrétien, c’est la perte du salut, car le Seigneur nous veut à lui pour l’éternité. Alors, frères et soeurs, méditez cette suite de versets :
Romains 8 v 28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Romains 8 v 35 à 39 Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la
persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Dans toutes ces choses nous sommes plus
que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les
dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus- Christ notre Seigneur. Pasteur Bernhard Freude
Éphésiens 2 v 4 et 5 « Mais Dieu est riche en miséricorde et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés. »
Éphésiens 5 v 2 « Marchez dans l’amour, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui- même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. »
1 Jean 3 v 1 « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. »
1 Jean 4 v 8 à 10 « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. »
1 Jean 4 v 16 « Nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. »
1 Jean: 4.21 « Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. »
1 Jean: 2.10 « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. »
Alors, voyez-vous ! Ne faire que ce qui nous plaît n’est pas forcément preuve d’amour pour Dieu, ni pour notre prochain mais par contre, rechercher les intérêts de Dieu, de son Royaume mais aussi celui des autres, c’est la preuve d’une soumission au Seigneur et de l’amour tel que le Seigneur le veut.
Pour terminer, je vous invite à lire et à méditer Philippiens 2 v 1 à 11 et Éphésiens 3 v 17 à 21. Que le Seigneur vous encourage, vous garde dans sa grâce et sa paix.
Pasteur Bernhard Freude